Here are some of my all-time favorite poems... Enjoy!.. |
I rörelse: Den mätta dagen, den är aldrig störst. Den bästa dagen är en dag av törst. Nog finns det mål och mening i vår färd - men det är vägen, som är mödan värd. Det bästa målet är en nattlång rast, där elden tänds och brödet bryts i hast. På ställen, där man sover blott en gång, blir sömnen trygg och drömmen full av sång. Bryt upp, bryt upp! Den nya dagen gryr. Oändligt är vårt stora äventyr.Written by Karin Boye
SEA OF PEACE: Sometimes I'm diving into the sea of peace, where everything is shifting from shining blue to emerald green. And sometimes I'm wishing that I could stay there forever, embraced by the twilight from my anger, drowning in the eternal, emerald green. Days and moments in my dreams I'm trying to seize the waves, trying to find a peace like the one, like the one I find in the emerald green. I don't want to be a carcass anymore picked on by people who act like vultures, don't want to long by the shore anymore for the waves of hope in the emerald green. Sometimes I wonder why I bother to stay in this world of granite, a world that I hate, why I go on crying for the blood in my lounges when I can fill them up with the forever emerald green. Still I know that the day will come when I finaly stop wanting more, and I'll be able to reach the waves of peace forever dying in the sea of peace, the emerald green. I'M LONGING FOR MY COURAGE!Written by Li
våga du vet inte vad du vill du vågar inte ens reflektera över vad du inte vågar för du är rädd att falla ner i hålet du inte vågade grävaWritten by Rebecca
Dagger, dagger Madness, madness, fury blind. Concience, concience far behind. Dagger, dagger, let it flood! Dagger! Dagger! Red, red blood! Stab him! Stab him! Make him die! Kill him! Kill him! Stop his lie!Written by Wolf
I want to tear my heart out... I want to tear my heart out, still pounding, blood flowing, each beat for you. I want to rip my heart out and throw it at you to show you what you've done. What I've done. What we've done.... I want to tear my heart out and lay it at your feet. As it is now it's of no use to me anyway.Written by Wolf
I'm not like you You're all here, right beside me and yet so far away. You're all one, singing of joy and glory. I am merely a stray. I don't fit in. I'm not like you. I truly don't belong with you in the light. Tis not for me. But surely I can long? Let me sit here, just outside your circle. Let me hope. Let me dream. Let all that light of yours reflect in my eyes. You're so supreme.Written by Wolf
I'm Nobody I'm nobody! Who are you? Are you nobody, too? Then there's a pair of us -- don't tell! They'd advertise -- you know! How dreary to be somebody! How public like a frog To tell one's name the livelong day To an admiring bog!Written by Emily Dickinson
Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux: Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une faįon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire ā point, Et de rendre au centuple ā la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'oų sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s'élanįait en pétillant; On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant. Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rhythmique Agite et tourne dans son van. Les formes s'effaįaient et n'étaient plus qu'un ręve, Une ébauche lente ā venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achčve Seulement par le souvenir. Derričre les rochers une chienne inquičte Nous regardait d'un oeil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. Et pourtant vous serez semblable ā cette ordure, Ā cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion! Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces, Aprčs les derniers sacrements Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté! dites ā la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés!Written by Charles Baudelaire
Le Vampire Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon coeur plaintif es entrée; Toi qui, forte comme un troupeau De démons, vins, folle et parée, De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine; - Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne, Comme au jeu le joueur têtu, Comme à la bouteille l'ivrogne, Comme aux vermines la charogne - Maudite, maudite sois-tu! J'ai prié le glaive rapide De conquérir ma liberté, Et j'ai dit au poison perfide De secourir ma lâcheté. Hélas! le poison et le glaive M'ont pris en dédain et m'ont dit: "Tu n'es pas digne qu'on t'enlève A ton esclavage maudit, Imbécile! - de son empire Si nos efforts te délivraient, Tes baisers ressusciteraient Le cadavre de ton vampire!"Written by Charles Baudelaire